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Fadila Méhal: Valerie résolument

Fadila Mehal Conseillère de Paris (élue du 18e arrondissement de Paris),

En cette période troublée où le vote extrême-droite veut jouer les faiseurs de rois, à l’heure où les régionales de 1998 sont encore dans toutes les mémoires quand certains dirigeants de droite se sont déshonorés en s’alliant avec le Front National, il est bon de se réjouir que la région Ile-de-France n’offre pas un tel spectacle.

Forte de son programme et de sa tête de liste Valérie Pécresse, l’alternance aura peut-être, dimanche, les couleurs d’une droite républicaine apaisée et d’un centrisme offensif. Cette alternance, nous sommes nombreux à l’appeler de nos vœux. Pour ce faire, n’empruntons pas la voie facile de la caricature et des attaques ad hominem pour dénoncer sans nuance 17 ans de gestion socialiste du concurrent Bartolone (bien qu’en matière d’emploi et de chômage, le bilan n’est guère brillant).

Mobilisons-nous plutôt pour un vote d’adhésion à un projet et à une élue dont je connais la valeur et l’engagement. En tant que centriste, François Bayrou et Marielle de Sarnez m’ont toujours appris à écarter les positions partisanes, de clans contre clans, et je crois utile pour notre démocratie, de faire ces choix, non pas par idéologie, mais à l’aune de l’examen d’un programme et d’une personnalité qui le porte.

Je soutiens donc Valérie Pécresse en connaissance de cause car je la connais depuis de longues années et j’ai pu mesurer la profondeur de son engagement.

Notre première rencontre remonte à l’époque de ses études à l’ENA, alors qu’elle avait choisi de faire son stage au fonds d’action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (FASTIF). Certains ont été surpris par ce choix, elle, dont le parcours d’excellence lui permettait de choisir des institutions plus prestigieuses. C’était mal la connaître car elle avait déjà, très jeune, un attachement profond aux questions sociales. D’ailleurs, elle fut aux cotés de son mentor Jacques Chirac, à l’Élysée, quand il créa la Haute autorité de lutte contre les discriminations (HALDE), la Cité nationale de l’immigration ou le musée du quai Branly des arts premiers. Cette inclinaison sociale pour les plus humbles, cette petite musique ne l’a jamais quitté depuis l’ENA.

Je connais peu d’élus qui ont une vision aussi précise de ce que doit être notre cohésion sociale et des problèmes des quartiers populaires et des banlieues. Ceux qui la traitent de « Versaillaise » se trompent de personne, elle qui voudrait que dans tous les quartiers populaires, soient substitués les leaders aux dealers, pour bannir à jamais l’assistanat et les économies souterraines.

Mon deuxième engagement partagé avec Valérie Pécresse est son combat pour l’égalité Femmes-Hommes. Portée par une inépuisable foi du charbonnier, j’étais avec elle quand fut créée l’association Femmes, débats et société (aujourd’hui présidée par Catherine Dumas), et dont elle fut la marraine inspirée. C’était l’époque où le droit des femmes sonnait encore comme un déni à droite. Avec d’autres, Roselyne Bachelot, Nicole Ameline, elle fut de celles qui portèrent un regard nu sur la situation, résolument inégalitaire, des femmes en matière de droits personnels, sociaux et politiques.

Je l’ai encore vérifié ce 25 novembre, journée internationale contre les violences faites aux femmes, quand elle fut reçue par une vingtaine d’associations œuvrant pour les victimes de violences. Ses réponses argumentées et concrètes sur l’apport du conseil régional, en matière de logement, d’emploi, de garde parentale, de santé ont crédibilisé son rôle de vraie défenseuse de l’égalité pour toutes et tous. Pour preuve, sa liste commence avec elle et le renouvellement qu’elle incarne et se termine par une autre femme, Marielle de Sarnez dont l’expérience et la sagesse sont partout reconnues.

Les deux autres listes peuvent-elles en dire autant ?

Enfin, il a un point qui compte beaucoup pour moi, comme pour tous les centristes, c’est la moralisation de la vie publique, et dont nous faisons un point de passage obligé pour une démocratie renouvelée.

Valérie Pécresse s’y est sincèrement engagée par… l’exemple. Elle sera une présidente de région à temps plein, elle a déjà démissionné de l’administration et le fera de son mandat de député, si elle est élue. Son exemple est à suivre.

Un mot sur la tête de liste parisienne, Pierre Yves Bournazel. Ce jeune élu est en train de faire sien l’oracle qu’en matière de politique, il y a les héritiers et les conquérants. Incontestablement il fait partie des seconds. Il aurait pu choisir la facilité des arrondissements de l’ouest, favorables à la droite, mais il a préféré s’engager dans une terre de mission qu’est le 18e, ancrée à gauche, et dont il grignote imperceptiblement les scores à chaque élection, pour devenir au fil des ans, un adversaire redouté et crédible. Je le soutiens car il a toute ma confiance.

Je ne peux terminer ce plaidoyer sans un mot sur les colistiers centristes et notamment ceux du Modem emmenés par Yann Wehrling. Leur expertise est réelle et ils ne seront pas les suppléments d’âme cosmétiques: leur plus-value sera indéniable en matière de développement durable, d’éducation, d’économie ou de jeunesse.

Je leur fais confiance et je sais que par leur esprit d’ouverture, ils s’emploieront comme nous le faisons déjà au Conseil de Paris, avec l’appui de Valérie Pécresse, à construire des majorités d’idées pour l’intérêt supérieur des Franciliens.

 

 

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