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Marc Fesneau : « le ni-ni est une pensée suicidaire »

Fréquence ESJ, 22 avril 2015

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#20HLINVITE/VIDEO – Invité de Fréquence ESJ mardi 21 avril, Marc Fesneau est revenu sur l’actualité politique et économique de la semaine, marquée, notamment, par le naufrage de plusieurs centaines de migrants ce week-end. Le secrétaire général du Modem a également commenté le projet de loi sur le « dialogue social » défendu par le minsitre du travail François Rebsamen, avant de revendiquer la stratégie du parti centriste pour l’élection de 2017.

« Tout le monde a fermé les yeux » lâche Marc Fesneau, à propos de l’immigration. Alors qu’un sommet va se tenir à Bruxelles dans les prochains jours pour tenter de trouver des solutions aux problèmes d’immigration clandestine, le secrétaire général du Modem souligne la reponsabilité de l’Europe et un défaut de solidarité entre pays : « La première responsabilité de l’Europe c’est sans doute de ne pas avoir regardé les faits tels qu’ils sont, avant d’ajouter : « il y a tous les jours des gens qui partent de Lybie, qui partent de cette rive de la Méditerrannée. » Marc Fesneau affirme que « l’idée que nous pourrions simplement, par injonction, les empêcher de partir est une fausse idée. » Le secrétaire général du MoDem a également réagit aux propos de Jean-Luc Melenchon qui avait déclaré sur France 3 :  » Nous sommes reponsables parce que nous provoquons des guerres qui mettent des milliers de gens en mouvement de tous côtés. » Marc Fesneau a balayé ces propos d’un : « c’est un peu caricatural » avant d’affirmer « on est tous responsables. Sont responsables aussi les dirigeants de ces pays qui ont mis leur pays à feu et à sang. »

Le secrétaire général du MoDem est également revenu sur le projet de loi sur le « dialogue social ». Le ministre du Travail, François Rebsamen, tenait mardi matin une conférence de presse pour détailler les mesures de son projet. 26 articles qui permettraient de simplifier les instances représentatives dans les entreprises afin d’apaiser le dialogue entre les partenaires sociaux. « Le projet de loi de François Rebsamen part d’abord d’un aveu d’échec », constate Marc Fesneau. Pourtant, le Medef, Force Ouvrière et la CGPME (Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises) y sont pourtant largement opposés. « Les partenaires sociaux devaient se mettre d’accord, la balle était dans leur camp », regrette Marc Fesneau.

Interrogé sur la position du ni-ni prônée par l’UMP aux dernières élections départementales, Marc Fesneau a tenu à réaffirmer la fermeté de son parti sur cette question. « Je pense que quand on est responsable politique, on doit choisir. Je pense que la position du ni-ni est suicidaire. Le MoDem a toujours été très clair sur cette question. » Pourtant allié à l’UMP et à l’UDI dans le cadre de cette échéance électorale, il est vrai que le MoDem a présenté quelques candidatures autonomes dans certains départements. Du propre aveu de Marc Fesneau, le ni-ni « a pu être un point de fracture sur un certain nombre de départements. Je pense au Vaucluse où il y avait une ambiguïté. Mais ne caricaturons pas, il y a beaucoup de gens à l’UMP qui n’étaient pas d’accord avec la position du ni-ni. »

L’autre élection à laquelle toute la classe politique pense reste évidemment l’élection présidentielle. Et pour cause, d’après le secrétaire général du MoDem, il s’agit d’un « moment clef pour porter et faire émerger les idées (…) Notre volonté sera de porter un projet collectif. » Un projet qui pourrait se passer de l’aval de la primaire ouverte organisée par l’UMP en 2016. « Une participation à la primaire n’est pas dans notre philosophie, même si nous y portons un regard attentif. »

A ce titre, Marc Fesneau tient à réaffirmer le soutien affiché par François Bayrou à Alain Juppé. « La question en 2017 n’est pas celle d’une énième alternance. Il ne faudra pas seulement gagner, il faudra gouverner. Compte tenu de ce que représente Alain Juppé, la volonté qu’il a exprimé d’avoir un rassemblement large, pas seulement avec les centristes… Tout ceci nous incite à le soutenir. Avec une candidature qui porte une part de ce que vous êtes, quel est le sens de présenter une autre candidat ? »

Le secrétaire général du MoDem ne ferme cependant pas la porte à une candidature de François Bayrou en cas de défaite d’Alain Juppé à la primaire de l’UMP en 2016. « Il (François Bayrou) peut porter la parole centriste en 2017 si tel était notre besoin. En 2007 il a su susciter un espoir chez les Français, et en particulier chez certains qui ne votaient plus. »

 

 

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