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Marc Fesneau : « Mettre le signe « = » entre le PS et le FN est dangereux »

Mouvement Démocrate, 4 février 2015

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Au micro de Sud Radio, Marc Fesneau a décrypté l’actualité de la semaine. Agression de militaires à Nice, législative partielle dans le Doubs, nouvelle feuille de route écologique du gouvernement, remboursement de la dette grecque : retrouvez ici les prises de position du secrétaire général du MoDem.

« La réponse de la démocratie ne peut pas être la loi du Talion »

Interrogé sur l’incident au couteau survenu à Nice, Marc Fesneau a pointé l’importance de renforcer la surveillance des individus estimés dangereux lorsqu’ils partent de France puis reviennent dans notre pays. Cependant, le secrétaire général du MoDem a précisé la difficulté juridiquement « d’incarcérer quelqu’un avant passage à l’acte ».

La question de la déchéance de nationalité a également été abordée : s’il est plus aisé de déchoir un binational d’une de ces nationalités, il est, au contraire, compliqué sur un plan international de rendre quelqu’un apatride. Marc Fesneau souhaite la mise en place d’un système international pour traduire ces individus en justice, éventuellement devant un Tribunal pénal international.

« Chercher à faire perdre une majorité parlementaire n’est pas un programme politique »

Concernant les événements de la législative partielle dans le Doubs, Marc Fesneau a estimé « que mettre le signe « = » entre le PS et le FN est dangereux », à propos du positionnement de l’UMP. Il estime également la position d’Alain Juppé « courageuse ». Il a ajouté qu’il y avait « quelque chose de rompu dans la capacité de l’UMP à changer et à proposer une offre politique nouvelle ». Un choix est obligatoire, a-t-il dit.

De plus, il a observé une « volonté des gens de trouver du collectif et à appeler à un projet ambitieux qui ne soit pas une somme des individualités ». « L’objectif n’est pas l’alternance, mais un projet » précise-t-il critiquant la seule volonté du candidat UMP dans le Doubs de battre la majorité socialiste. « Les partis sont encore beaucoup trop dans un débat majorité/opposition ». Le retour de Nicolas Sarkozy a déçu, a-t-il jugé, « il vit ce que vivent les chefs de parti, à savoir faire converger des profils différents ». Il a estimé que les politiques « n’arrivaient plus à imposer de l’idéal chez les gens ». Malgré tout, Marc Fesneau a rappelé l’importance des débats à l’intérieur des partis.

« Il faudrait que nous ayons parfois un peu de continuité dans la politique publique »

Suite aux premières mesures de la nouvelle feuille de route écologique annoncée par Ségolène Royal, Marc Fesneau a déclaré : « Si vous croyez qu’une pastille verte et 10 000 euros sur une voiture électrique va être une politique énergétique, vous êtes optimiste. La pastille verte est un éternel retour. Il y a une dizaine d’années on l’avait déjà inventée. Je crois que nous sommes sur du coercitif. On nous dit que c’est pour mettre en valeur les véhicules les moins polluants mais, au final, c’est pour interdire aux véhicules les plus polluants de rentrer dans les villes ! ».

Pointant du doigt les contradictions dont ont fait preuve plusieurs gouvernements successifs sur le sujet, le secrétaire général s’est exclamé : « Il y a une transition à opérer sur le diesel : après avoir donné un grand coup de volant pour le diesel, on donne un grand coup de volant contre. Il faudrait que nous ayons parfois un peu de continuité dans la politique publique ».

« Deuxièmement, il faut faire face à la réalité des gens. Ils sont dans des situations de précarité, y compris de précarité économique, qui font que le surcoût imposé par un véhicule électrique, même avec une prime de 10 000 euros, n’est pas très incitatif » a-t-il ajouté.

« Poser les conditions du rééchelonnement de la dette grecque est une bonne idée »

« Partir du postulat que nous effacerions la dette est faire passer une message politique et économique désastreux » a affirmé Marc Fesneau. « Mais que l’on puisse poser les conditions du rééchelonnement de la dette grecque est une bonne idée. Le message ne serait pas indécent vis-à-vis des Grecs et il faut que l’on arrête de leur envoyer à la figure qu’ils ne font pas assez d’efforts » a-t-il précisé. « De toute façon Alexis Tsipras va être devant une autre difficulté : trouver de l’argent aujourd’hui. Donc s’il commence à dire qu’il ne remboursera pas sa dette, qui va lui prêter ? Il sera obligé d’aller au compromis. Le malheur des campagnes, c’est que parfois l’on va un peu loin dans les propositions pour gagner un électorat beaucoup plus facilement » a conclu Marc Fesneau.

 

 

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