MoDem Val-d’Oise

(AFP)

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Marielle de Sarnez, numéro deux du MoDem, a estimé mercredi que la stratégie de Manuel Valls, attaquant prioritairement le Front national en vue du scrutin départemental, faisait « évidemment la campagne » du parti d’extrême droite.

« A force de mettre le Front national au centre de tout, on fait évidemment la campagne du Front national », a déclaré Mme de Sarnez sur France 2, interrogée sur les déclarations du Premier ministre.

Pour la responsable centriste, « l’insatisfaction » créée par la bipolarisation gauche-droite du pays a oeuvré à « l’émergence » du FN, qui « malheureusement » est aujourd’hui « positionné » pour incarner une « démarche politique nouvelle » dont les Français ont besoin et que le centre veut incarner.

Présent dans « 450 à 500 cantons », le Modem ambitionne « plusieurs centaines d’élus » – « ce sera un bon résultat pour nous » – grâce à « des équipes de rassemblement large avec le centre droit, avec des sans étiquette, avec des UMP quelquefois quand ils sont compatibles et sur les valeurs républicaines que nous approuvons ».

Mme de Sarnez a regretté que la campagne des départementales ait pris une tournure de « campagne nationale avec des étiquettes de partis très partisanes, très politiciennes ».

Elle a aussi critiqué Nicolas Sarkozy qui, dans les meetings, tient des « discours très politiciens » qui ne sont « pas dans l’air du temps et à côté de la plaque par rapport aux élections locales ». Additionné au « brouillard » de la réforme des compétences des départements « faute du gouvernement », cela donne un contexte où « à force d’ultrapolitiser, on passe à côté des enjeux de proximité locale ».