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Victoire de Syriza en Grèce : François Bayrou prédit « beaucoup de désillusions »

France Bleu Béarn, 26 janvier 2015

Invité de France Bleu Béarn ce lundi matin, le maire de Pau et leader du Modem réagit à la victoire de la formation de gauche anti-austérité Syriza, arrivée largement en tête des élections législatives en Grèce ce dimanche et qui prône notamment une renégociation de la gigantesque dette du pays. Pour François Bayrou, le vote des grecs « prélude à beaucoup de désillusions ».

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Pour François Bayrou, le vote en faveur de Syriza ce dimanche aux élections législatives en Grèce « est un mouvement de fond », « mais je crains, explique-t-il au micro de Yannick Damont, qu’il ne prélude à beaucoup de désillusions parce qu’expliquer aux gens qu’on pourrait ne pas rembourser les dettes qu’on a signées, contractées, et qu’on pourrait tout d’un coup distribuer de l’argent qu’on n’a pas, c’est une contradiction en soi » (…).

« Parce que si vous vous apprêtez à distribuer de l’argent, si vous ne l’avez pas, vous devrez l’emprunter. Et si vous devez l’emprunter, toute rumeur ou toute affirmation qui laisse entendre que vous ne rembourserez pas votre dette, personne ne vous prète, donc les taux d’intérêts explosent ».

« Je crains beaucoup la prise de conscience de la réalité » en Grèce

« Les choses ont été mal faites dans le passé, estime le maire Modem de Pau, d’abord par les gouvernements grecs successifs qui ont ruiné le pays, et elles ont été faites à mon avis de manière assez peu respectueuses par ces institutions internationales, le FMI ou la banque centrale, qui n’ont pas écouté, entendu, respecté, fait attention suffisamment au peuple grec ».

« Je pense qu’on aurait pu mettre sur pied un parcours de redressement avec des prêts à très long terme – 40 ou 50 ans – pour que les choses soient un peu moins lourdes pour les grecs. Il demeure qu’aucun pays ne peut vivre s’il est constamment à crédit. Et la Grèce est à crédit depuis de longues années », rappelle François Bayrou.

Syriza obtiendrait 149 sièges au Parlement grec

Les Grecs ont clairement dit non à la cure d’austérité imposée par l’Europe. Les électeurs ont donné une très large victoire à Syriza, parti de gauche radicale d’Alexis Tsipras. Selon les résultats quasi-officiels annoncés par le ministère de l’Intérieur, Syriza obtient 36,35%, devançant de plus de sept points le parti de droite au pouvoir. Syriza obtiendrait ainsi 149 sièges au Parlement, et frôle de deux sièges la majorité absolue.

 

 

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